La théorie littéraire a été désertée. Trop formelle, trop abstraite, elle semblait réduire les textes à de vains jeux stylistiques et à des objets d’études académiques. Pourtant, le paysage médiatique est saturé de commentaires critiques, de prix littéraires, de jurys lycéens, de podcasts consacrés à la lecture, etc. L’œuvre de fiction est un marché rentable et la critique fait partie de cette économie.

À cet égard, renouer avec la théorie littéraire est un acte de résistance. Ce livre propose de défaire le jugement condescendant et paresseux qui l’a fait mourir. Florent Coste ne cherche pas à ressusciter une théorie fossilisée mais à la revivifier par une attention au champ littéraire comme espace de pouvoir, et au geste d’écriture comme production d’affects, de figures, de symboles. Il met en lumière une conflictualité imperceptible : ou bien laisser le travail du rêve se faire vampiriser par le marché et déposséder par le succès commercial et critique, ou bien ouvrir à toutes et à tous un espace de jeu et de subversion.

« Florent Coste : vivons-nous après la théorie ? », Collatéral, 5 avril 2024.

« On est frappés par l’acuité des ­constats qui sont faits, par la façon brillante et engagée dont Florent Coste brosse une situation de la littérature en 2024, dans un des livres les plus stimulants lus sur le sujet depuis

longtemps. » Le Monde, 11 avril 2024.

« L’œuvre littéraire de fiction est un marché rentable et la critique fait partie de cette économie. Et si la théorie littéraire était le dernier espace d’une forme de résistance ? C’est la question que pose notre invité Florent Costes dans son dernier essai L’ordinaire de la littérature. », Le Book Club de France Culture, 30 mai 2024.