L'instant d'après

15,00

Sortie : 21 septembre 2006

249 pages

ISBN : 2-913372-58-9

Bernard Aspe

L'instant d'après

Projectiles pour une politique à l'état naissant

Dans l’ordre démocratique-policier qui est le nôtre, les communautés humaines sont rassemblées sous le commandement de ceux qui ont des titres à commander, titres prouvés par le fait qu’ils commandent. La politique est précisément la rupture de cet ordre-là. L’Instant d’après survient sur les traces immédiates de cette rupture. C’est l’instant décisif où se décide si, une fois de plus, elle va aboutir au désaccord entre le dire et le faire, à l’élargissement de la distance entre le fantasme et le réel, ou si au contraire elle va permettre l’émergence de nouvelles formes de vie.

Il ne s’agit pas de proposer de nouvelles théories politiques, encore moins des systèmes d’organisation. Il s’agit plutôt de montrer comment sortir des oasis, de ces refuges dans notre fuite, que sont aussi bien la création d’une œuvre, la « réalisation de soi », l’action militante ou la vie d’une collectivité autonome. Car « beaucoup de ceux qui ont regardé les événements de novembre 2005 ont d’abord éprouvé l’absence d’un espace politique à la hauteur de ces événements. Ceux-là avaient déjà l’habitude de ne rien attendre du militantisme et s’étaient sans doute pour la plupart éloignés de l’étouffement radicaliste… C’est à eux, justement, les êtres les plus quelconques, plus ou moins perdus dans leurs études et leurs métiers, plus ou moins empêtrés dans les restes d’un État-providence qui tournent en hypercontrôle sélectif, c’est à eux qu’il revient de faire en sorte que de l’imprévisible, et donc du réellement menaçant, ait lieu ».

En donnant un sens nouveau à des notions anciennes – l’éthique, le messianisme, le jeu – en convoquant là ou elles sont peu attendues de grandes figures philosophiques – Kierkegaard, Wittgenstein – Bernard Aspe explore le sable du désert autour des oasis où nous attendons l’instant d’après. « Sur le sable, il y a aussi des marques laissées par d’autres. Ambivalence des empreintes : elles peuvent nous livrer à la police, mais elles sont aussi la preuve que nous ne sommes pas seuls. »

Bernard Aspe

Bernard Aspe est né en 1970. Cet agrégé de philosophie participe en 1996 à la fondation de la revue Persistances, consacrée au cinéma. Il participe également en 1998 à la fondation de la revue " politique et culturelle " Alice. Il soutient sa thèse, La pensée de l’individualisation et la subjectivation politique, en 2001, sous la direction de Jacques Rancière. En 2005, il participe au colloque de Cerisy, consacré à Jacques Rancière et publie la même année un article sur la question du « sensible » dans le cadre du colloque organisé par le Cresal.

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