Jacques Rancière
Le temps du paysage
Aux origines de la révolution esthétique
En 1790, Kant introduit l’art des jardins dans les Beaux-Arts et les scènes de la nature déchaînée dans la philosophie. La même année, Wordsworth lit les signes de la révolution sur les routes et les rivières de la campagne française tandis que Burke dénonce ces révolutionnaires niveleurs qui appliquent à la société la symétrie des jardins à la française. Le paysage est ainsi bien plus qu’un spectacle qui charme les yeux ou élève l’âme. Il est une forme d’unité de la diversité sensible qui bouleverse les règles de l’art et métaphorise l’harmonie ou le désordre des communautés humaines. À travers un siècle de débats sur l’art du paysage, Jacques Rancière poursuit son enquête sur cette révolution des formes de l’expérience sensible qui unit et excède les bouleversements de l’esthétique et ceux de la politique.
« Jacques Rancière : “ La ZAD n’est pas un paysage de notre temps, plutôt un paysage qui symbolise les luttes de notre temps.” » Johan Faerber, Diacritik, 24 février 2020
« L’enjeu, bien entendu, n’est pas seulement esthétique, et ce qui fait l’intérêt et le charme de cet essai provient de la lecture politique que Jacques Rancière propose d’ouvrages (surtout anglais) sur l’art des jardins et de poèmes qui exaltent la Révolution française. » Jean Lacoste, En atendant Nadeau, 9 juillet 2020
Jacques Rancière
Jacques Rancière est une des grandes figures actuelles de la philosophie française.